Présente-t’on encore Larry Deadstock ? Le « Ronald McDonald  de la basket », comme on surnomme parfois, est une personnalité incontournable de la sneaker. Un parcours impressionnant salué dans le milieu jusqu’à l’international, une réussite faite de passion et de travail, le tout recouvert d’une sincère bienveillance. Son repaire, son magasin de la rue de Saintonge à Paris est un havre incontournable pour toutes et tous les sneaker heads à la recherche de LA paire recherchée. N’en jetons plus et plongez-vous plutôt dans « 1000 sneakers deadstocks : la collection idéale » (Chêne) récemment sorti par Larry et son équipe, un livre qui fait déjà date, et où vous apprendrez tout (ou presque) sur le phénomène Larry Deadstock et l’univers de la sneaker.

Awa et Adama sont elles des jumelles parisiennes d’une vingtaine d’années, fans de sneakers et de streetwear. Elles citent volontiers Asics, New Balance, Nike, Stüssy, Carhartt ou Denim Tears parmi leurs marques préférées. Très actives sur les réseaux sociaux, c’est avec leurs looks recherchés postés sur Instagram que nous les avons remarquées. Même si actuellement elles font une école d’hôtellerie-restauration, tout en étant dans le mannequinat et en se formant à la finance, leur rêve est de vivre de leur passion. Une raison de plus de rencontrer l’experimenté Larry Deadstock, et que chacun puisse se poser cinq questions autour de leur passion commune, la sneaker.

@matteoverzini
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LARRY DEADSTOCK

Pourquoi « Larry Deadstock » ?

Avant d’être « Larry Deadstock » c’était « Larry Linka », j’ai fait du rap et du graffiti jusqu’en 2004 et c’était mon pseudo. Je tire ce pseudo d’une expression de ma grand-mère espagnole qui ne parlait pas bien français et qui pour me gronder quand j’étais petit disait un truc comme : « larrelinqua ! »… (Je n’ai jamais vraiment su ce que cela voulait dire réellement) j’ai juste transformé quelques lettres… Plus tard quand j’ai commencé à revendre des baskets, j’ai remplacé « linka » (mon pseudo dans le graffiti) par « Deadstock ». Pour moi c’est comme un clin d’oeil et une continuité à mes origines et au hip-hop.

Au cours de ta carrière quel est ton souvenir préféré en matière de sneaker ?

Mes souvenirs préférés sont liés à l’enfance, je dévorais les magazines de basketball et les catalogues 3 Suisses et La Redoute pour voir des baskets… C’était très cher pour l’époque ! Mon père qui faisait des marathons avait acheté en 1992 une paire de Nike Air max ST OG, avec une énorme bulle d’air ! J’étais fou ! J’ai récuperé sa paire quelques mois plus tard dans un état lamentable et trop petite pour moi mais j’étais super fier de porter cette pépite ! 

 

T’étais-tu fixé des objectifs avant de commencer ou c’était vraiment au feeling ?

J’ai commencé à revendre des sneakers vintage en 2006, j’aimais énormement « digger » : je fouinais dans les marchés aux puces, les réserves des petits shops de province, etc. Au-delà de l’aspect financier, c’était avant tout pour le kif, une espèce de chasse au trésor ! Et puis j’ai commencé à mieux gagner ma vie en un week-end avec les sneakers qu’avec mon taf principal donc cela m’a motivé. Ensuite, avec l’arrivée d’Instagram début 2010 j’ai pu dévoiler le personnage Larry Deadstock au grand jour et j’ai encore plus charbonné !

 

Quels conseils as-tu à donner aux gens qui comme toi souhaitent vivre de leur passion ?

Dans un premier temps, il faut croire en soi car beaucoup voudront vous décourager, surtout quand il s’agit d’un chemin non conventionnel !

Aussi, prendre de la hauteur et se projeter comme si vous aviez déjà réussi ! Au-delà de l’objectif, ce qui compte beaucoup c’est aussi le chemin qui vaut le coup d’être vécu ; Il faut également trouver des partenaires qui partagent la même vision. Bien entendu c’est certainement le plus important, être authentique et vrai dans sa démarche, savoir saisir les opportunités tout en gardant sa ligne de conduite.

Un mot pour décrire ta vie ?

Le premier mot qui me vient c’est : « Liberté ». Travailler sans la notion de contrainte, je le souhaite vraiment à tout le monde. Je rajouterais également le mot : « Transmission » car c’est important de repasser le flambeau.

 

Sélection sneakers

1/ Air max 1 Anniversary Red (908375-103)

2/ Air max plus OG Hyper blue (BQ4629-003)

3/ Jordan 4 White Cement (840606-192)

4/ Jordan 1 Retro high Fragment (716371-040)

5/ Reebok Pump Omni Lite Dee Brown Black (J15298)

6/ Adidas Zx9000 Turquoise Red (G97754)

@matteoverzini

COSYTWINS

Quel(le) artiste, designer ou sportif vous inspirent le plus ?

Nous avons toujours eu un style androgyne, masculin car depuis petites nous nous mettons devant la TV à regarder des clips US. Les artistes tels que Pharrell, Nigo, 50 Cent nous inspiraient déja à l’époque de part leur style vestimentaire et ce qu’ils proposaient au niveau artistique que ce soit niveau musical, clips ou photoshoots. En grandissant, des hommes comme Kanye West, Virgil Abloh, Jaden Smith, Shia Laboeuf ou encore Asap Rocky et Tremaine Emory nous ont permis de perfectionner et trouver notre style. Ils nous inspirent à trouver la balance parfaite entre le masculin et le féminin tout en restant stylées, ce qui nous importe beaucoup pour se sentir bien dans la vie de tous les jours et dans ce que nous portons.

 

Quelle paire si vous deviez n’en porter qu’une toute votre vie ?

Je pense que pour Awa ça serait une paire de Asics Kayano 14 en collab’ avec Angelo Baque de part son confort mais également le mélange de couleurs qui se marie parfaitement. Je suis très à l’aise dans cette paire et par dessus tout j’me sent stylé et différente des autres quand je l’a porte, c’est un mini graal, je suis tombé dessus par hasard,gros coup de coeur, c’est un paire qui match parfaitement mes tenues, je la porte très souvent, même sali elle à un style et sa personnalité donc ça serait ça.

Pour Adama, une New Balance 2002r en collab avec Basement Approved est ce que je porterais, elle est confortable, facile à matcher, la connexion entre Londre et New Balance me plaît beaucoup parce que c’est une marque que j’affectionne et surtout une ville que j’adore, j’adore y faire des allers-retours donc ça match bien tout ça.

 

Avez-des projets en commun ou en solo ?

On vit un peu au jour le jour, on pense à tellement de choses qu’on ne sait plus où mettre la tête… Le projet actuel c’est de proposer des looks de qualité et inspirant pour la nouvelle génération, être influenceuses à temps plein. On pense aussi à ouvrir un shop vintage mais rien de sûr. On veut aussi se perfectionner dans le mannequinat pour continuer à défiler et poser pour des marques.  

 

Des conseils pour un matching parfait ?

Toujours se baser sur une pièce maîtresse sur une tenue, que ce soit la paire, un pull ou un pantalon et en fonction des couleurs, aviser. Nous conseillons également aux gens de s’inspirer de leurs modèles ou inspirations, ils peuvent reproduire un de leurs looks en ajoutant les effets perso pour un résultat gagnant. Si la tenue de base est belle avec un matching c’est la win assurée !

 

Votre Graal absolu ?

Nous avons beaucoup de Graals mais on va dire la Jordan 5 Off-White, coloris grey, Les trois Air Max 95 x Comme des Garçons, la Dunk Nike CPFM. La Air Max Plus TN Berlin (incroyable), Under Armour x Asap Rocky, AF1 Busy P x Colette. Pour ne citer qu’elles.

 

Sélection sneakers

1/ Asics Kayano 14

2/ Air Jordan 4

3/ Nike SB Dunk

4/ Nike Air Yeezy 2 Pure Platinum 

5/ New Balance 993 x Aimé Leon Dore 

6/ New Balance 990 V3 x JJJJound

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